Touche Pas à Mon Poste

BFMTV critiquée par «Touche pas à mon poste» suite à une erreur sur le décès de Karine Esquivillon

Touche pas à mon poste, l’émission de Cyril Hanouna sur C8, enfonce BFMTV après un dérapage sur la mort de Karine Esquivillon. La chaîne d’informations a diffusé des propos déplacés à l’antenne, suscitant l’indignation de nombreux téléspectateurs et de l’équipe de TPMP.

Vendredi dernier, BFMTV couvrait l’affaire Karine Esquivillon, dont le mari vient d’avouer le meurtre. Lors d’une séquence, Bruce Toussaint passe la parole à son envoyé spécial pour recueillir le ressenti de la famille endeuillée. Cependant, au lieu d’entendre la voix de Maxime Brandstaetter, les téléspectateurs ont été surpris par ces paroles déplacées : « Très bien, ils sont heureux. Une petite fête est prévue ce soir au village ».

Face à cette situation, BFMTV a rapidement publié des excuses, tout comme Marc-Olivier Fogiel, directeur de la chaîne, en précisant qu’il s’agissait d’une erreur technique. Néanmoins, pour Cyril Hanouna et les chroniqueurs de TPMP, ces excuses ne sont pas suffisantes.

Dans TPMP, les réactions ont été vives. Raymond Aabou estime que ce n’est pas seulement un problème technique, mais un journaliste qui se comporte mal en parlant de la mort d’une femme. Gilles Verdez renchérit en affirmant que c’est inadmissible, blessant et dégradant, montrant ainsi un mépris de la souffrance des gens. Il ajoute que si cela avait été TPMP, l’Arcom (ancien nom du CSA) aurait vite réagi et que tout le monde aurait condamné l’émission. Cyril Hanouna rappelle également les polémiques passées, notamment celles des « 4/3 de Jean-Luc Lemoine » où des images douteuses avaient été diffusées. Le CSA avait alors entamé une procédure de sanction contre C8.

Pour TPMP, il est clair que l’Arcom applique une justice à deux vitesses. Sasha Elbaz se demande s’il est digne que BFMTV soit la première chaîne d’information de France, remettant en question la maîtrise de l’antenne de la chaîne d’informations. Cyril Hanouna exige donc une sanction de l’Arcom contre BFMTV, tout en soulignant que l’Arcom est très rapide à réagir quand cela concerne TPMP. Il affirme même que TPMP se verrait infliger une amende de 3 millions d’euros pour un tel incident.

Raymond Aabou enfonce le clou en déclarant que BFMTV devrait être signalé, rappelant ainsi le dicton « Faut être regardé pour être signalé ». Il ajoute que cette soirée n’a pas rendu service à BFMTV et revendique la fierté d’avoir soulevé le sujet dans son émission.

Cette polémique vient une nouvelle fois alimenter les débats sur les différentes pratiques des chaînes de télévision. Les réactions de l’équipe de TPMP montrent un sentiment d’injustice et dénoncent une politique de deux poids, deux mesures de la part de l’Arcom. Si une sanction rapide a été prise à l’encontre de TPMP par le passé, il semble que BFMTV ne subisse pas les mêmes conséquences pour un dérapage similaire.

Dans un contexte où la liberté d’expression est au cœur des débats, cette affaire souligne les limites qu’il convient de respecter sur les plateaux de télévision. Les propos déplacés diffusés sur BFMTV ont été qualifiés de blessants et dégradants, et ont suscité une forte émotion chez les téléspectateurs. En tant que diffuseurs d’informations, les chaînes de télévision ont une responsabilité importante et doivent veiller à éviter tout dérapage qui pourrait porter atteinte à la dignité des personnes concernées.

Espérons que cette affaire serve de leçon à BFMTV et à d’autres chaînes, et qu’elle incite l’Arcom à appliquer une justice équitable dans le traitement des dérapages à l’antenne. La crédibilité des médias est en jeu, ainsi que la confiance des téléspectateurs dans les informations qui leur sont diffusées. Il est donc primordial de mettre en place un cadre clair et strict pour éviter ce type de dérives à l’avenir.

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